Le retour des déportés, les retrouvailles ...
rideau
retour des deportes en France fin 1944
Dès le 29 avril,  l’hôtel Lutetia accueille ses premiers déportés  dans le grand hall, les responsables du centre, des équipes d’officiers de renseignements, des délégués des mouvements de résistance et d’une organisation juive.
Des scènes bouleversantes de retrouvailles se déroulent dans le hall et sur le trottoir où se presse une foule nombreuse de parents, d’amis, de badauds, de journalistes qui harcèlent les malheureux de questions : Parlez-nous des exterminations, du travail, des sévices, de la faim, de la mort…
retrouvailles des deportes et de leurs familles
L’horreur « à la une ». Nous avons dû les repousser, racontera plus tard Agnès Bidault, et même rudement parfois. Sans doute faisaient-ils leur métier, mais nous ne pouvions les laisser harceler ainsi, sans pitié, les malheureux qui n’aspiraient qu’à l’oubli et au repos.
Il y a aussi les familles, avides de nouvelles, qui cherchent à obtenir des renseignements sur l’un des leurs. Le reconnaissez-vous ? Si vous l’avez rencontré, il est impossible que vous l’ayez oublié… ?
Mais comment reconnaître dans la photo de ce jeune homme de vingt ans au tendre regard l’un des revenants aux yeux de fou qui étaient leurs compagnons d’infortune ? Comment reconnaître dans cette jeune femme rondelette aux cheveux blonds l’une de leurs compagnes au corps décharné, au crâne rasé, au visage de vieille ? Un squelette peut-il ressembler à un être vivant ? Un spectre à un être de chair et de sang ?  
anecdote
accueil
Accueil
La France libérée